Comment motiver et fidéliser vos salariés grâce aux contrats collectifs d’entreprise ?
De nos jours, les salariés ne choisissent plus uniquement une entreprise sur l’unique base du salaire. Les candidats font plus attention aux “rémunérations périphériques” comme l’épargne, la retraite supplémentaire ou encore la complémentaire santé proposées au sein de votre entreprise. Ces contrats collectifs d’entreprise répondent à ces besoins, mais quels produits précisément et comment fonctionnent ils ? Quels sont les leviers de recrutement et de fidélisation à votre disposition ?
Complémentaire santé collective : obligation légale et protection de vos salariés
En tant que chef d’entreprise employeur d’un salarié ou plus, vous devez souscrire à vos salariés à une complémentaire santé collective. Elle vient compléter les remboursements de l’Assurance Maladie ainsi que certains frais non pris en charge par la Sécurité Sociale. De plus, le panier de soin(1) du contrat doit répondre au cahier des charges des contrats responsables(2).
Vous pouvez ajouter des garanties améliorées pour assurer une meilleure couverture de vos salariés en supplément du panier de soin imposé par l’ANI (Accord National Interprofessionnel) de votre secteur d’activité. Une bonne couverture de santé collective est un poids en votre faveur additionnel lors du choix d’un nouvel employeur pour le salarié. Elle favorise également la fidélisation de vos actuels salariés.
Ces complémentaires santé collectives sont optionnelles contrairement aux assurances professionnelles obligatoires.
Si vous êtes dirigeant d’une TPE ou d’une PME, consultez notre article dédié aux assurances pour votre catégorie d’entreprise.
Aidez vos salariés à épargner et préparer leur retraite grâce aux PEE et PERCOL
De nombreux salariés se préoccupent de la constitution d’une épargne à moyen ou long terme. A cause des insuffisances du régime obligatoire, les actifs se retrouvent obligés à anticiper leur retraite, synonyme de baisse de revenus.L’épargne retraite peut également servir de précaution afin de faire face à des imprévus ou bien pour réaliser des projets (financement de l’éducation de leurs enfants, achat immobilier, etc.).
Afin de répondre à ce besoin, le PEE et le PERCOL sont des outils d’accompagnement parfaits pour vos salariés, dans l’objectif de constituer une épargne retraite.
Ces deux systèmes d’épargne collectifs leurs permettent d’investir avec l’aide de votre entreprise. De plus, si votre entreprise compte moins de 250 salariés, vous ainsi que votre conjoint-collaborateur, pouvez bénéficier de ces systèmes.
Plusieurs provenances des versements sur les PEE et PERCOL sont disponibles :
- Des primes de participation et d’intéressement
- De versements volontaires du salarié. Nouveauté : une déduction de l’assiette d’imposition pour le PERCOL provenant de versements volontaires est disponible depuis le 1er octobre 2019
- De la monétisation des jours de repos non pris (non imposable pour le PERCOL)
- De l’abondement versé par l’entreprise pouvant tripler les versements de l’épargnant, dans la limite de 8 % du PASS(3) pour le PEE et 16 % du PASS pour le PERCOL.
Par exemple, si un salarié choisit de verser 1500€ dans son PERCOL et 1500€ dans son PEE, son entreprise complètera chaque système d’un abondement de 4500€ bruts (dans l’hypothèse d’un abondement de 300% par l’entreprise).
Au total, le salarié aura épargné 12000€ pour un apport personnel de 3000€. On appelle cela l’effet de levier.
Motivez vos salariés grâce à l’intéressement et la participation.
Même si ces accords sont généralement proposés dans les grandes entreprises, les TPE, PME et ETI peuvent également en profiter.
En impliquant vos salariés dans la performance de votre entreprise, vous les rendrez plus motivés et fidèles.
Intéressement et participation peuvent sembler similaires aux premiers abords, mais ils ont chacun leurs particularités.
- L’intéressement : vous fixez à vos salariés des objectifs quantifiables. Par exemple le nombre de nouveaux clients, le chiffre d’affaires généré, la réduction des coûts, etc. C’est une solution gagnant-gagnant. Vos salariés sont récompensés lorsqu’ils atteignent leurs objectifs qui vous semblent nécessaires afin de faire croître votre entreprise. Au global, l’intéressement est limité à 20 % de la masse salariale brute et à 75 % du PASS par bénéficiaire (30 852 € en 2020)
- La participation : contrairement à l’intéressement qui est individuel, la participation est pour tous vos salariés. Il s’agit d’une redistribution des bénéfices, faisant office de partage de la réussite collective. La participation globale se calcule selon une formule réglementée et ne peut excéder 75 % du PASS par salarié (30 852 € en 2020).
Vous en savez maintenant un peu plus sur les solutions disponibles pour attirer de nouveaux salariés et fidéliser ceux déjà présents. Nos conseillers Groupama sont à votre disposition pour vous accompagner dans le choix de solutions les plus adaptées à votre entreprise, vos salariés et votre secteur d’activité.
(1) Panier de soin : désigne les garanties minimum qui doivent être proposées aux salariés dans le cadre d’un contrat santé collectif, obligatoire et responsable mis en place par l’entreprise dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé.
(2) Contrat responsable : contrat d’assurance proposant un socle minimal de garanties. Par exemple, pour la complémentaire santé obligatoire d’entreprise, les minima sont fixés à : – remboursement intégral du ticket modérateur pour tous les actes médicaux, – la prise en charge intégrale du forfait journalier hospitalier, sans limitation de durée, – en optique, un forfait minimum suivant le degré de correction. Ce forfait vaut pour deux années par assuré et par équipement (une monture et deux verres) sauf pour les mineurs ou en cas d’évolution de la correction. Les forfaits minimaux (y compris prise en charge du ticket modérateur) sont les suivants : – Verres simples et monture : 100 € – Verres complexes et monture : 200 € – Combinaison verre simple et verre complexe et monture : 150 €
(3) PASS : Plafond Annuel de la Sécurité sociale, fixé à 41 136 € en 2020.