Comment marchent les assurances ?
De nos jours, la société et l’assurance témoignent d’une véritable relation de symbiose. Impossible de ne pas croiser un assuré dans notre quotidien. Dans la société moderne, il est presque aussi normal de souscrire à une assurance que d’acheter quelques choses. Presque tout le monde cherche à se prémunir des pertes, suite à certaines conséquences néfastes.
Cependant, bien qu’il soit difficile de se passer de l’assurance, cette notion reste encore méconnue ou du moins mal maitrisé pour certains. Beaucoup se demande encore de quoi il s’agit exactement.
C’est quoi une assurance ?
L’assurance est un mécanisme de partage des risques. C’est une opération qui s’effectue entre 2 parties, ou l’un (assureur) prend engagement à donner une prestation à l’autre (assuré) dans le cadre d’un contrat signé entre les deux parties.
« L’assurance a été établie de sorte que la perte pèse légèrement sur beaucoup, plutôt que lourdement sur peu » – Reine Elizabeth 1er
Les parties présentent lors d’une opération d’assurance
En regardant de plus près la définition que nous avons de l’assurance, nous dégageons donc de cette analyse 4 parties engagées dans ce mécanisme.
- L’assuré: La personne exposée aux risques
- L’assureur: La personne morale qui accepte la prise en charge des risques. Il reçoit les cotisations et règles les sinistres
- Le bénéficiaire: Celui qui doit recevoir les prestations de l’assureur
- Le souscripteur: La personne morale qui signe la police d’assurance
Quelques éléments à savoir dans une opération d’assurance
Avant de sauter au cœur du problème qui est la question même du fonctionnement de l’assurance, nous allons d’abord comprendre certains éléments importants qui entrent dans le mécanisme de l’assurance.
Nous notons 3 éléments à connaitre : la prime, le risque, la cotisation. Notons que la prime et la cotisation sont des synonymes. Cependant le terme cotisation est utilisé dans le secteur mutualiste.
Le risque :
En assurance lorsqu’on parle de risque, il s’agit ici de la probabilité qu’un dommage, un accident ou alors qu’un incident surviennent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un professionnel ou un particulier souhaite avoir une assurance. Un risque est assurable lorsqu’il respecte certains principes.
Il doit être :
- Aléatoire
- Futur (On parle de risque quand l’évènement n’a pas encore eu lieu)
- Licite (c’est-à-dire non contraire à la loi)
- Involontaire
- Réel
La prime :
Toujours dans notre contexte d’assurance, la prime c’est le prix que le souscripteur doit payer pour pouvoir bénéficier de la prestation de l’assureur en cas de sinistre. Elle est composée de 3 parties à savoir : la partie risque, la partie frais et la partie bénéfice.
La prime s’obtient en additionnant les différentes mensualités dans le cas d’un contrat avec paiement par mois. La prime pour certaines assurances correspond aussi à la cotisation annuelle.
La cotisation :
Au même titre que la prime, la cotisation est la somme que doit verser l’assuré en contrepartie des garanties données par l’assureur. Toutefois, la prime d’assurance concerne beaucoup plus les contrats individuels des assureurs, alors que la notion de cotisation s’attarde davantage sur les assurances collectives comme les mutuelles.
Assurance : comment ça fonctionne ?
Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’assurance, il est judicieux de connaitre comment fonctionne le mécanisme qui s’y retrouve. Comprendre le mécanisme de l’assurance demande à comprendre le mécanisme de partage de risques, de sorte qu’ils se compensent entre eux. C’est ça la mutualisation des risques.
Mécanisme d’assurance
Afin que l’ensemble du dispositif de l’opération d’assurance ne soit pas mis en péril, les risques intégrés à la mutualité doivent être :
- Homogènes : Il faut réunir un grand nombre de risques de même nature, qui ont la même probabilité de se réaliser et qui vont occasionner des débours du même ordre.
- Divisés : Un sinistre à lui seul ne doit pas menacer la mutualité.
- Dispersés : Eviter de regrouper les risques qui ont les mêmes probabilités de se réaliser au même endroit et en même temps : Si jamais c’est le cas, alors la compensation ne pourrait avoir lieu. Si par exemple tous les exploitants agricoles de Martinique sont assurés contre les tempêtes, le moindre orage peut éliminer les récoltes de tous les assurés et entrainer de lourdes conséquences pour l’assureur.
Technique de Division des risques
Lorsqu’un risque devient trop important pour être pris en charge par l’assurance (risque de industriels, des raffineries…) celui-ci fait recours à 2 techniques de division des risques qui bien sûre peuvent être mis en œuvre en même temps. Nous avons entre autres :
- La coassurance : Elle consiste à faire un partage proportionnel d’un même risque entre plusieurs assureurs ou compagnies d’assurance.
- La réassurance : Il s’agit d’une opération par laquelle une société d’assurance (la cédante) s’assure elle-même auprès d’une autre société (le réassureur ou le cessionnaire) pour une portion des risques qu’elle a pris en charge.
Statistique et assurance
Rien de mieux que les statistiques pour déterminer la probabilité ou en fréquence (dans le jargon d’assurance) de réalisation d’un risque. Grâce à de bons calculs et analyse statistique, il est aussi possible de déterminer le coût moyen d’un sinistre.
Tous ces éléments permettent donc à l’assureur de faire un calcul précis sur le montant moyen nécessaire pour compenser les risques entre eux. Ce montant moyen est encore appelé cotisation d’équilibre.
Indemnité de forfait : Prestation de l’assureur
En cas de sinistre, l’assureur doit verser une prestation sous forme monétaire. Cet argent est destiné :
- Soit à un tiers
- Soit au bénéficiaire (le cas d’une assurance vie)
- Soit au souscripteur et à l’assuré
Il y a 2 sortes de prestations financières de l’assureur
- L’indemnité : en fonction de l’importance d’un sinistre permettant de déterminer les indemnités
- La prestation forfaitaire : Elles sont déterminées à la souscription du contrat d’assurance, bien avant le sinistre. Il peut alors s’agir du versement d’un capital, un versement journalier, etc. Ce type de prestation entre généralement dans le cadre d’une assurance vie ou une assurance décès.